Photographe et plasticienne textile

Nwll. B
Nwll. B Plasticienne textile et photographe
Née à Lyon, France
Vit et travaille à Lyon, France
La trace de l’obsession ou l’obsession de la trace.
« N’allez pas là où le chemin peut vous mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laisser une trace ». Ralph Waldo Emerson
La trace tire son étymologie du mot ἴχνος en grec ancien, l’empreinte. Jean Victor Verhnes, maître de conférences à l’université d’Aix Marseille, fait de la trace, la mémoire universelle, à la lumière de son étude de L’Illiade.
La trace suit l’animal depuis sa création, c’est elle qui nourrit les êtres depuis la nuit des temps. A la genèse de l’art, elle permet à l’homme de laisser son empreinte et de se confronter ainsi à son essence mortelle.
La trace lui permet d’appréhender la mort et de s’inventer une immortalité, de toucher le divin. Avec l’invention de l’écriture, la trace prend une dimension sacrée.
Magicienne, elle donne les clés aux mortels pour franchir les obstacles les menant à l’éternité. L’écriture est gravée dans la pierre à la force du burin, tracée sur le papyrus au calame. L’instrument est rigide, agressif. Suggérant une violence de la matière sur la matière pour faire entrer son empreinte dans la mémoire humaine.
A l’instar du ver à soie qui, avec sa salive, son ADN, crée un fil de soie continue dont on ne voit pas la fin ; la trace, que l’homme grave sur la matière, est l’essence même de son âme qu’il extrait dans un geste continue, obsessionnel afin de laisser à ses successeurs un morceau de son humanité.
C’est dans cette quête de la trace, à travers l’obsession, que je cherche ma vérité. Mes écrits retracent l’histoire de femmes, mythes ou humaines. Entières, dans une obsession de recherche d’absolu, elles tracent leur chemin dans un monde qui n’est pas en mesure de les accepter telles quelles sont.
Ma trace se faufile entre violence et réflexion, entre rêve et obsession, entre engagement féminin et étude de l’être humain.
Je cherche mon absolu dans la main et dans l’esprit tentant d’offrir une parcelle d’immortalité aux matières que je travaille.
Mon choix lucide de travailler essentiellement La soie et le cuir, est dû à la conscientisation du fait que ces matières sont issues de la mort et de la souffrance animale.
Le cuir en tant que 5ème quartier de l'animal, s'apparente à un déchet recyclé. En utilisant la peau de la bête à viande on lui donne une seconde vie.
Le vers à soie est ébouillanté avant qu'il ne sorte de son cocon afin de préserver le précieux fil.
De même, la photo, me permets d’accéder , à travers les portraits ou la macro photographie, à l’essence même de mes sujets et découvrir ainsi, à travers des regards ou en cherchant dans l’infiniment petit,
la trace qui rend chaque être sublime dans son unicité.
Je cherche par leur transformation à leur donner accès à une éternité onirique correspondant à ma conception de l’immortalité.
J’offre ainsi à mes contemporains une réflexion sur la transmission, le respect de la volonté et la manière de laisser une trace de notre passage dans le respect de l’être vivant quel qu’il soit.

CV
Formations artistiques
2003 - 2004 École d'acteur Acting studio
2017 Ecole supérieur de coaching
2020-2021 Irmacc
Expositions et Résidences
2021 -Matière d'Art. Exposition collective à la maison de la culture de Firminy.
2022 - Lyonnaises. Exposition solo à la galerie l'atelier de saint Paul dans le cadre de Résonnance pour la biennale d'art contemporain.
2022/ 2023 - Résidence à l'incubateur le Raffut, proposé par Gwendoline Jacquemin.
2023 - Regard(s) émoi. Exposition collective à la galerie des Terreaux.
2024 - Au fil des Arts. Exposition collective à la Mairie de Lyon 6ème proposée par Gerard Gutierrez.
Publications
2017 - Femme. Pièce de théâtre. Editée chez Bookelis.
2023 - L'attente. Roman. Edité chez les éditions la grande vague.